Votre logement n'a pas besoin de plus d'annonces : il a besoin d'un responsable

Michel Paschoud
Voici la traduction complète et fidèle en français, en conservant le ton professionnel, l’argumentation et la distinction commission / honoraires.
« Sans exclusivité, on vend mieux, parce que plus il y a de personnes qui s’en occupent, plus la vente est rapide. »
C’est une phrase très répandue et, à première vue, elle semble logique. Le problème est que, dans le marché immobilier réel, cette logique produit le plus souvent exactement l’effet inverse : beaucoup de visibilité, certes, mais peu de stratégie ; de nombreux interlocuteurs, mais aucun véritable responsable ; beaucoup de visites, mais peu de qualification ; et, au final, un bien immobilier qui se dévalorise par usure et se vend en dessous de ce qu’il aurait pu obtenir avec une gestion professionnelle.
Pour bien comprendre, il faut d’abord examiner les deux modèles économiques qu’un agent immobilier peut adopter.
- S’il décide de travailler sans exclusivité, il transformera, selon les estimations de Keller Williams Espagne, moins de 10 % de ses mandats en ventes effectives. Cela signifie que, s’il se fixe un objectif de dix ventes par an, il devra intégrer cent biens à son portefeuille, soit un nouveau mandat tous les trois jours. Dans ce cas, l’agent adopte un modèle économique fondé sur la quantité : son objectif est de capter le plus de biens possible.
- S’il décide au contraire de travailler uniquement en exclusivité, et selon la qualité de son accompagnement, il pourra, d’après notre propre expérience, convertir 80 % à 90 % de ses mandats en ventes effectives. Autrement dit, pour atteindre dix ventes par an, il lui suffira d’intégrer douze biens à son portefeuille, soit environ un par mois. Dans ce cas, l’agent adopte un modèle fondé sur la qualité : il cherche à capter des biens qu’il sait réellement pouvoir accompagner jusqu’à la vente.
En immobilier, comme dans presque toute activité commerciale, on peut donc choisir de concurrencer par la quantité ou par la qualité. Le modèle de la quantité repose sur le volume : capter de nombreux biens, les diffuser suffisamment pour que certains se vendent, et faire fonctionner l’activité par simple logique statistique. Le modèle de la qualité est l’exact opposé : moins de biens, mais chaque bien travaillé avec méthode, investissement et contrôle, afin de maximiser le résultat et de protéger la réputation.
Lorsqu’un bien est commercialisé sans exclusivité, le message adressé à l’agent est limpide : il ne contrôle ni le canal, ni le discours commercial, ni le prix, et la vente peut lui échapper à tout moment. Ce contexte ne valorise pas le travail en profondeur ; il le pénalise. L’incitation naturelle est alors d’investir le strict minimum nécessaire pour « être présent », et non pour « vendre correctement ». C’est pourquoi ce modèle dérive presque toujours vers la quantité : plus on capte de biens, plus on augmente les chances que l’un d’eux se vende, même sans véritable stratégie. Dans la pratique, cela conduit à une commercialisation réactive : publication sur les portails, gestion des appels entrants, visites peu filtrées et suivi irrégulier. Et lorsque le bien ne décolle pas — faute de demande réellement qualifiée — survient la conclusion la plus coûteuse du secteur : « il faut baisser le prix ». Non pas toujours à la suite d’une analyse rigoureuse du marché, mais parce que le modèle pousse vers la solution la plus rapide : réduire le prix pour provoquer du mouvement et compenser par le volume ce qui n’est pas obtenu par la stratégie.
La majorité des propriétaires ne prend conscience des dégâts de cette approche que trop tard. Avec plusieurs agents — et parfois le propriétaire lui-même — publiant simultanément, le bien se retrouve en concurrence avec lui-même. Les annonces se multiplient, les photos diffèrent, les textes sont incohérents, et il arrive même que les prix ou les conditions se contredisent. L’acheteur, qui n’est pas naïf, interprète ce désordre comme un signe de faiblesse : « ce bien est grillé », « il y a de la marge », « si je négocie, le prix baissera ». Autrement dit, le modèle sans exclusivité finit souvent par éroder précisément ce que le propriétaire cherche à protéger : son pouvoir de négociation et la valeur perçue de sa maison ou de sa propriété.
L’exclusivité bien menée fonctionne parce qu’elle apporte de l’ordre et de la responsabilité là où régnait la dispersion. Le mot clé est « bien menée ». Dans un mandat sérieux, l’exclusivité n’est pas un verrou ; c’est un cadre de travail qui aligne les intérêts. L’agent sait qu’il est responsable du résultat et qu’il peut donc investir en conséquence. Investir non seulement de l’argent, mais aussi du temps, de la méthode et du discernement. C’est ici qu’intervient le modèle de la qualité : avec le contrôle du processus, l’agent peut gérer moins de biens simultanément et consacrer à chacun ce qu’il requiert réellement. Il peut préparer le bien comme il se doit, construire un discours commercial cohérent, soigner la présentation, choisir les canaux de diffusion appropriés, gérer une annonce unique et maîtrisée, et surtout orienter la commercialisation vers la demande adéquate. La différence n’est pas esthétique, elle est opérationnelle : avec le contrôle et la responsabilité, on exécute une stratégie ; sans eux, on improvise.
Cela dit, il faut le dire sans détour : toutes les exclusivités ne méritent pas d’être signées. Il existe des exclusivités de façade, fondées sur des promesses vagues et un enthousiasme initial, mais dépourvues d’obligations mesurables. Cette forme d’exclusivité est pire que l’absence d’exclusivité, car au moins, sans exclusivité, le propriétaire conserve une marge de manœuvre pour corriger le tir. Une exclusivité sans plan, sans calendrier et sans obligation de rendre compte enferme le propriétaire dans un « on verra bien », tandis que le bien se refroidit et que le marché avance. La décision intelligente n’est donc pas « exclusivité ou non », mais « exclusivité avec un standard clair ou rien ». La vraie question est simple : à quoi l’agent s’engage-t-il, comment ces engagements sont-ils mesurés et à quelle fréquence sont-ils suivis ? Un agent qui travaille selon une logique de qualité n’a aucun problème à le formaliser par écrit ; un agent qui vit de la quantité préfère généralement les promesses générales et les engagements flous.
Cela rejoint une autre erreur classique : confondre l’objectif avec le coût. Beaucoup de propriétaires négocient la commission comme si la réussite consistait à payer moins. Or, ce qui compte n’est pas la commission prise isolément, mais le résultat net. Si une commission plus basse implique moins d’investissement, moins de contrôle, une qualification médiocre des acheteurs et une négociation faible, le prétendu avantage économique devient extrêmement coûteux.
À l’inverse, lorsqu’il s’agit d’une exclusivité bien exécutée, on ne parle plus de « commission » au sens de « on verra bien si ça se vend ». On parle d’honoraires professionnels : une rémunération liée à un service précis, mesurable et exigible, qui inclut la stratégie, l’exécution et la responsabilité. L’indicateur qui permet réellement de juger si la vente a été bonne ou mauvaise n’est pas « combien avez-vous payé », mais combien il vous reste réellement à la fin : le prix de vente moins les honoraires et les coûts associés, ainsi que le délai de vente et la sécurité du processus. Tout le reste n’est que du bruit.
En conclusion, le message est aussi clair que pragmatique. Ne signez pas une exclusivité à l’aveugle. Mais ne croyez pas non plus au mythe selon lequel vendre sans exclusivité serait synonyme de liberté et d’efficacité. Bien souvent, il s’agit simplement d’un modèle conçu pour fonctionner par la quantité, et non pour optimiser le résultat de votre bien immobilier. Si vous vendez une maison ou une propriété, la démarche rationnelle consiste à signer une exclusivité accompagnée d’un plan marketing précis, d’une stratégie de prix défendable et d’un engagement de suivi régulier fondé sur des indicateurs mesurables. Si l’agent n’est pas prêt à formaliser cela par écrit, le message est clair : il n’est pas prêt à assumer une véritable responsabilité. Et sans responsabilité, il n’y a pas de stratégie ; et sans stratégie, il y a presque toujours une baisse de prix.
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La maison du mois

Cette maison unifamiliale accueillante est située dans la paisible urbanisation de Mas Ambros, à Calonge et Sant Antoni, plus précisément au carrer Ripollès 26, une zone résidentielle très appréciée pour son calme et sa proximité du village et de la côte.
Construite en 1972, elle a été soigneusement entretenue au fil des ans : l'intérieur a été récemment peint, elle dispose de chauffage et de fenêtres en aluminium à double vitrage, ce qui améliore le confort thermique et acoustique.
Le logement compte 3 chambres, dont deux doubles, idéales comme chambres principales ou pour les invités, et une troisième, parfaite comme chambre individuelle, bureau ou pièce multifonctionnelle. Toutes disposent d'armoires intégrées.
La cuisine, bien que fonctionnelle, a besoin d'une réforme : c'est un espace avec un potentiel énorme où le nouveau propriétaire peut concevoir la cuisine à son goût, moderne et ouverte si souhaité. En ce qui concerne les salles de bains, la maison offre deux salles de bains avec douche.
Le salon-salle à manger, d'environ 20 m², est divisé en deux ambiances séparées par une petite marche, ce qui permet de bien différencier la zone de séjour et la salle à manger. Depuis ici, on accède à une terrasse fermée, idéale comme espace supplémentaire d'hiver, salle de jeux, zone de lecture ou même comme salle à manger secondaire.
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